Dans un premier temps, le RGO se distingue des autres maladies gastriques principalement par l’histoire clinique et la réponse aux traitements antiacides. Des tests diagnostiques sont nécessaires pour confirmer un RGO pathologique.
Bien que la mesure du pH ne soit pas faite systématiquement, le RGO est considéré comme étant pathologique avec un pH ˂ 4.
Les patients qui présentent des signes de reflux persistants ou qui ne répondent pas à un traitement initial empirique après 4 à 8 semaines doivent faire l’objet d’investigation supplémentaire. Pour qu’un diagnostic de RGO soit définitif, des tests doivent être effectués :
Évaluation endoscopique : classification de Los Angeles
Grade 0 : aucune lésion muqueuse
Grade A : une ou plusieurs lésions muqueuses ≤ à 5 mm
Grade B : au moins une lésion muqueuse > de 5 mm mais sans aucune confluence entre les sommets des 2 plis
Grade C : au moins une érosion continue entre les sommets de 2 plis ou plus, mais non circonférentielle
Grade D : lésion muqueuse circonférentielle
Le Consensus de Lyon a permis d’établir un diagnostic de RGO pathologique à partir des paramètres endoscopiques et fonctionnels suivants :
- Œsophagite de grade C ou D
- Sténose peptique
- Histologie prouvée de l’œsophage de Barrett > 1 cm
- Exposition à l’acide œsophagien avec un « temps d’exposition à l’acide » > 6 % (lors d’un test de pH-métrie)
Les patients ayant une histoire de RGO sévère ou chronique ou chez qui l’on suspecte une complication du RGO (sténose peptique ou œsophage de Barrett) devraient faire l’objet de tests supplémentaires :
- Biopsie œsophagienne
- Gorgée barytée
- décèle les sténoses et les ulcères œsophagiens
- Manométrie
- mesure les pressions et la contraction dans l’œsophage