MPOC (bronchite chronique et emphysème)

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MPOC (bronchite chronique et emphysème)

Diagnostic

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Histoire et examen physique

Chez un patient atteint plus sévèrement, d’autres signes et symptômes peuvent apparaître :

  • Insuffisance respiratoire se manifestant par :
    • Cyanose sur les lèvres, la peau ou les muqueuses
    • Tendance à s’endormir facilement
    • Maux de tête matinaux
  • Insuffisance cardiaque droite se manifestant par :
    • Oedème aux pieds, chevilles et jambes

Informations destinées aux patients, sur les différents éléments pouvant exacerber les symptômes de la MPOC :

Sur inscription gratuite, le site « Mieux vivre avec la MPOC » (français/anglais) offre de nombreux outils permettant de bien guider les patients atteints de MPOC.
https://www.livingwellwithcopd.com/1-32-guide-outils-quels-sont-les-facteurs-aggravants-les-plus-courants-.html

Saviez-vous que ?

Le cycle de la MPOC illustre l’interdépendance entre les manifestations physiques, psychologiques et sociales de la maladie.

 

Le cycle en bref…

Lorsque la maladie devient plus sévère, la dyspnée augmente progressivement lors d’activités et incite le patient à éviter les activités nécessitant un effort physique. À long terme, l’inactivité a un effet néfaste sur la forme physique et mène à une fonte musculaire. À cela s’ajoute une composante psychologique d’anxiété causée par la diminution des activités et intensifiée par la crainte que l’essoufflement devienne plus significatif. D’autres éléments comme la dépression, l’isolement social et la dénutrition sont des facteurs pouvant exacerber la diminution des activités du patient et perpétuer ce cercle vicieux.

Spirométrie

La spirométrie est essentielle pour confirmer le diagnostic de MPOC. Elle permet de :

  • confirmer la présence d’un trouble respiratoire obstructif
  • quantifier la sévérité et la réversibilité de la maladie
  • éliminer certains diagnostics différentiels
  • assurer le suivi de l’évolution de la maladie

Vidéo d’une spirométrie

Vidéo d’une spirométrie

Comparaison entre la spirométrie d’un patient atteint d’une MPOC avec celle d’un patient sain.

À droite, la spirométrie de la personne atteinte de MPOC a une allure plus concave démontrant ainsi la présence d’un syndrome obstructif.

Durant une seconde, le patient atteint de MPOC a expiré une quantité inférieure d’air de ses poumons (démontré par la flèche 1 sec), alors que le patient sain a vidé près de 80% de l’air de ses poumons.

Attention! Pour faire une distinction concrète entre la MPOC et l’asthme, il est nécessaire d’observer s’il y a une réversibilité ou non suite à l’administration d’un bronchodilatateur. Si l’obstruction bronchique persiste, une MPOC peut être suspectée.

Informations additionnelles concernant la spirométrie :

Application SPIRO :  aide à l’interprétation de la spirométrie : https://apps.apple.com/ca/app/spiro/id1135982423?l=fr

Pour confirmer le diagnostic de MPOC :

1 – L’indice de Tiffeneau (VEMS/CVF) post bronchodilatateur doit être inférieur à 0,7 pour confirmer la présence d’un syndrome obstructif [9]. Ceci correspond à cette équation :

Volume expiratoire maximal par seconde (VEMS), divisé par Capacité vitale forcée (CVF) < 0,7

2 – Il faut également s’assurer qu’il n’y ait pas ou peu de réversibilité post-bronchodilateur ,i.e. une variation faible du VEMS :

 Variation du VEMS ≤ 12% ou de < 200 ml

3 – Pour déterminer la sévérité de la limitation du débit pulmonaire chez les patients ayant un rapport de VEMS/CVF < 0,7, se référer aux stades GOLD

Stades de la MPOC

La sévérité de la MPOC se détermine en fonction de l’atteinte de la fonction respiratoire mesurée par la spirométrie : plus le pourcentage d’obstruction est élevé, plus l’atteinte est sévère.

D’autres paramètres permettent de mieux cerner la sévérité de la MPOC :

  • Dyspnée
  • État de santé
  • Nombre d’exacerbations durant l’année.

Investigations de la MPOC

Spirométrie

R-X pulmonaire

TDM thoracique

Épreuve d’effort (vélo, tapis roulant ou test de marche)

Examens supplémentaires

ECG

Échocardiographie

Taux d’alpha-1-antitrypsine (AAT)

Asthme VS MPOC VS Asthme-MPOC

Le syndrome de chevauchement Asthme-MPOC est une obstruction bronchique persistante avec de nombreuses caractéristiques associées à l’asthme et à la MPOC.

 

Principaux critères diagnostiques du syndrome de chevauchement :

  • Diagnostic d’asthme et de MPOC
  • Antécédents d’atopie (ex. : rhinite)
  • Taux total d’IgE élevé ( >100IU/mL)
  • Âge ˃ 40 ans
  • Tabagisme > 10 paquets-année
  • Atteinte obstructive (VEMS/CVF < 0,7 post-bronchodilatateur et VEMS < 80% post-bronchodilatateur)

 

Un mauvais diagnostic peut amener plusieurs conséquences pour le patient, entre autres :

  • Utilisation inappropriée des corticostéroïdes en MPOC
  • Retard dans l’utilisation des corticostéroïdes en asthme

Évaluation de la MPOC

L’évaluation du patient permet aussi de guider sa prise en charge thérapeutique.

 

Les objectifs liés à l’évaluation d’une MPOC consistent à déterminer :

  • La sévérité de limitation du débit
  • Les impacts sur la santé du patient
  • Les probabilités d’événements futurs (exacerbations, hospitalisations, décès)

 

L’atteinte de ces objectifs nécessite l’analyse des éléments suivants:

  1. Présence et sévérité des anomalies à la spirométrie
  2. Nature et ampleur des symptômes actuels du patient
  3. Présence d’un historique d’exacerbations modérées et sévères
  4. Présence de comorbidités

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