MPOC (bronchite chronique et emphysème)

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MPOC (bronchite chronique et emphysème)

Physiopathologie

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Cascade proposée menant au développement d’une MPOC

1. Système de défense du poumon pour contrer les effets des substances irritantes

Les défenses présentes au niveau du poumon servant à contrer les effets des substances irritantes sont :

  • Antioxydants pulmonaires
  • Mucus
  • Clairance mucociliaire
  • Cellules résidentes, dont les macrophages

Ces défenses permettent de limiter les dommages oxydatifs causés par les irritants et d’éliminer les particules inhalées. Les polluants de l’environnement vont induire une réponse immunitaire anormale qui sera par la suite exagérée par les protéases et le stress oxydant. Plus spécifiquement, la fumée de cigarette contient de nombreuses composantes nuisibles et à haut potentiel oxydant.

 

2. Mécanismes causant des dommages cellulaires en MPOC :

Mécanisme

Description

Implications en MPOC

Immunité innée

  • Inclut :
    • Éosinophiles
    • Neutrophiles
    • Macrophages
    • Cellules Natural Killer
  • Première ligne de défense contre les pathogènes
  • Responsable de l’entretien des structures pulmonaires en lien avec l’élimination des cellules mortes et la réparation tissulaire.

Augmentation des neutrophiles et des macrophages dans le lavage bronchoalvéolaire, suggérant que ces cellules auraient un rôle dans la destruction du tissu pulmonaire associée à la maladie.

Déséquilibre protéinases/anti-protéinases

Les protéinases sont

  • des enzymes ayant comme rôle de dégrader des protéines et de réparer les tissus pulmonaires.
  • essentielles au maintien de l’homéostasie pulmonaire.
  • sécrétées lors de la migration cellulaire et lors d’infections
  • également relâchées par les macrophages alvéolaires.

Une trop grande concentration de protéinases dans le tissu pulmonaire cause des dommages irréversibles au parenchyme pulmonaire pouvant mener à une forme d’emphysème précoce comme dans le cas du DAAT.

Stress oxydant chronique

Deux mécanismes:

  1. Présence de substances appelées « reactive oxygen species», issues de la fumée de cigarette de tabac, responsables de la peroxydation des lipides, des protéines et de l’ADN
  2. Présence de poussées oxydatives des cellules inflammatoires chez les fumeurs (la fumée de cigarette enclenche les processus inflammatoires des cellules).

Dommages cellulaires causés lorsque les défenses antioxydantes du poumon sont excédées.

Dommages lors de la réplication cellulaire pouvant abîmer l’ADN de la cellule, entraînant la destruction pulmonaire et son remodelage.

3. Immunité adaptative

L’immunité innée est importante dans la physiopathologie de la MPOC puisqu’elle est destructrice et non spécifique. L’immuité adaptative a comme rôle de défendre l’intégrité du système contre les agents infectieux, tout en épargnant les cellules de l’hôte. Il est possible de retrouver quelques cellules spécifiques à l’immunité adaptative dans les poumons de patients avec MPOC, notamment des :

  • lymphocytes B
  • lymphocytes T CD4+
  • lymphocytes T CD8+

 

Dans les poumons, la grande concentration de ces cellules immunitaires provoque la destruction du tissu pulmonaire par différents mécanismes :

  • une réponse dirigée vers un antigène pulmonaire (auto-immune)
  • la cytotoxicité associée aux réponses lymphocytaires.

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